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" La bouffe " : Mon dieu qu'elle était peu copieuse , pas vraiment recherchée ni bonne non plus, d'ailleurs tout le monde se souvient bien entendu des plats de nouilles pas salées baignant dans l'eau et accompagnées agréablement par un peu de bière bien réchauffée tout l'après-midi sous les tôles de la baraque fillod, et que nous dévorions, malgré tout, après notre virée en ville et nos 10 km à pieds le dimanche a/m .
Que dire des portions de camembert et des biscuits béton que nous enfournions, vite fait, le matin, trempés dans le café au lait avant d'enfiler le flottant et les tennis pieds nus ! Heureusement qu'un petit mandat de temps en temps nous permettait la folie de l'achat de quelques chichis et que nos pantalons bouffants nous permettait d'y enfourner quelques tranches de pain sec !
Vous souvenez-vous que ces affres de nourriture nous ont amenés à faire la grève de la faim quelques jours, suivis par la P 25 et les bleus de la P 26 qui n'osaient pas trop ?
Sacrée P 24 qui amena un général à se déplacer et qui nous fit sortir de cours en plein après-midi pour nous faire manger un …..repas amélioré ... avec des frites à gogo, pas seulement réservées aux morphales de grande taille attitrés …. pour une fois!
Cela ne dura pas, bien entendu, et il fallut se résoudre à trouver d'autres sources de nourriture.
C'est pour cela que dévastâmes le champ de melons d'à côté et que l' A/C Ménage (petit et droit dans ses escarpins de sortie) eut ces mots sublimes au rapport du lendemain, avant de distribuer le courrier: " Apprentis de la P 20 te 4 (avec l'accent), il semblerait que vous ayez un goût un peu trop prononcé pour les melons !!
Ce qui foncièrement était vrai car les W.C et les poubelles s'en rappelent encore ! ! ! ! ! !
Ah ! Mémoire, quand tu nous tiens ! ! !
Amical souvenirs à tous et sans rancune pour les morphales.

Gérard Le Gall